Farce jubilatoire d’une grande modernité, Alain Batis met en scène cette pièce de Molière qui aborde la question de la complexité des rapports amoureux et de la domination masculine.



présentation

L'École des maris étrille la prétention des hommes à régenter la vie des femmes. Deux frères se voient confier la tutelle de deux orphelines. Il leur revient de les élever et de « les épouser ou d'en disposer ». À Sganarelle, qui entend mettre le coeur d'Isabelle sous cloche, Molière réserve quelques tours à sa façon : jalousie, désir de possession, aveuglement sur soi et les autres. La mise en scène joue de tous les contrastes : dépouillement et extravagance du jeu, sapes modernes et perruques poudrées, musique électrique ou timbres acoustiques, alexandrins qui se mettent à chanter. Elle lorgne aussi vers un art oublié du théâtre japonais, le kamishibaï, où les décors glissent comme de grandes diapositives. Ce dispositif fournit la trame changeante d'une pièce où la vérité des uns n'est pas celle des autres. Une farce jubilatoire aux résonances contemporaines portée par l'énergie des sept interprètes.
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