L'école des femmes

Les héros fous, donc spectaculaires, ne sont pas légion au théâtre. En voilà pourtant un, Arnolphe, le barbon bourgeois, obsédé par la traîtrise des femmes, qui a enfermé dès l’enfance sa future épouse Agnès, afin d’en préserver l’innocence. Tout en trouvailles et en inventions, Philippe Adrien propose une mise en scène rythmée, impeccablement maîtrisée de L’ École des femmes. La scénographie est des plus élégantes. Ce spectacle est une ode au désir, à l’éveil du printemps. Mais qu’elle est vaine et désespérée, la passion du vieux tuteur pour sa protégée ! Le coup de foudre de la blonde Agnès et du brun Horace balaie tout sur son passage. Place aux jeunes… L’ amour irradie la pièce : celui du barbon, pathologique, incendiaire et absurde et celui de la passion naissante de la jeunesse, pleine d’insolence et d’ingénuité. Dans cette implacable comédie, drôle, virevoltante et enlevée, l’amour est le maître, et libère la parole.